Ce qui est vrai en Occident l’est aussi dans les pays du Sud. Les études comme celle menée par Childrenatrisk dans la ville de Houston montrent un écart significatif de réussite scolaire entre les différentes couches sociales. Ainsi, la moyenne des étudiants admis au College (gymnase) dans le district de cette ville du Texas atteint 25% (en 2016). Elle atteint tout juste 10% pour les élèves issus de familles socialement et économiquement moins avantagées.
Au-delà des risques scolaires, selon les études menées par l’UNICEF, les enfants qui grandissent dans des pays affectés par des conflits armés, par l’instabilité politique ou une mauvaise gouvernance économique, augmentent le risque de grandir dans l’extrême pauvreté. 58% des enfants vivant dans ces pays sont confrontés à une éducation, une alimentation et des soins médicaux inadéquats. Toujours selon cette source, l’extrême pauvreté explose le risque pour l’enfant d’être abusé ou exploité.
Et contrairement aux croyances des populations pauvres qui participent à l’exode rural en direction des grandes villes en pensant y trouver un travail, l’urbanisation croissante amplifie la densité démographique et concentre les risques pour les enfants. Aujourd’hui, 60% de la population de Nairobi (capitale du Kenya) vit sur moins de 5% de sa superficie. Les emplois manquent, les infrastructures aussi. L’extrême pauvreté, la criminalité, l’exploitation y étendent leur toile. Avec en première ligne des victimes, les enfants.